La plateforme de déclaration des violences est désormais ouverte aux libéraux.
“Face aux violences envers les soignants, une seule politique : la tolérance zéro !” affirmait Agnès Firmin le Bodo en novembre dernier, en dévoilant son plan d’actions pour lutter contre les violences dont sont victimes les soignants dont la refonte de la plateforme de signalements de l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS).“Je suis très fière d’annoncer la refonte de l’outil de signalement de l’Observatoire national des violences en santé qui est désormais ouvert aux professionnels de santé libéraux.”
Plus facilement accessible également, car intégrée au portail des signalements des évènements sanitaires indésirables du ministère. L’adresse pour y accéder est dgos-onvs.sante.gouv.fr
Celle-ci n’était accessible qu’aux professionnels de santé hospitaliers, Mme Agnès Firmin le Bodo voulait donc proposer un mode de saisine également pour les professionnels libéraux: « Déclarer les violences, c’est une priorité. D’abord pour mieux évaluer l’ampleur des violences dont sont victimes les professionnels. Ensuite pour refuser la banalisation des agressions, qu’elles soient verbales ou physiques. Enfin pour bénéficier d’un accompagnement dont le préalable est le signalement », explique-t-elle.
Jusqu’à présent, pour les libéraux, les déclarations de violence passaient par le Conseil national de l’Ordre des médecins et son Observatoire de la sécurité des médecins. Désormais, les signalements de la plateforme seront notifiés aux Ordres.
En 2021, plus de 1 000 faits de violence avaient été rapportés (Observatoire sur la sécurité des médecins – 26 juillet 2021). La majorité de ces incidents (61 %) concernaient des médecins généralistes.
L’observatoire national des violences en santé (ONVS) est placé au sein de la direction générale de l’offre de soins. Il recueille depuis 2005, sur la base du volontariat, les signalements de faits de violence (atteintes aux personnes – dont les incivilités, et aux biens) commis : dans les établissements, dont l’hospitalisation et soins à domicile et sur la voie publique ; et depuis fin 2020, dans le cadre de l’exercice libéral (dit de ville). Afin de mieux prévenir et de lutter contre ces actes de violence, l’observatoire publie un rapport recensant et analysant ces faits, élabore et diffuse des outils et des bonnes pratiques, et encourage la coordination des acteurs de terrain.