Nos actions

MODE D’EMPLOI

Ce dossier est un outil de coordination des intervenants à domicile initié par une IDEL (infirmier.e libéral.e) membre de la CPTS du VAL, pour un.e patient.e habitant sur le territoire et dont le médecin traitant est sur le territoire de la CPTS du VAL.

Ce dossier et les informations qu’il contient sont la propriété du patient. Ce dossier doit rester au domicile du patient et ne doit pas être séparé.

Pour améliorer la coordination des soins d’un patient dit complexe, les professionnels ont souhaité créer un dossier pour un partage d’informations entre les intervenants.

Celui-ci peut donc être initié dès qu’il y a 2 professionnels de santé (au sens du Code de la Santé Publique) mobilisés autour du patient. Les auxiliaires de vie et le médecin traitant font également partie de l’équipe de soins de proximité invités à remplir le dossier, ainsi que tout autre acteur de santé intervenant dans la prise en charge.

Pour suivre et améliorer la démarche qualité de ce dossier, l’IDEL est invitée à remplir un formulaire en ligne. Ce formulaire est destiné à évaluer la mise en œuvre du dossier de coordination des intervenants à domicile participant à une prise en charge complexe. Il s’agit de récolter des informations statistiques anonymisées sur l’utilisation de ces dossiers, mais également de recenser les actions rémunérées pour les IDEL.

Nous vous remercions pour votre participation à l’amélioration de la qualité des soins sur notre territoire.

Le dossier est accessible via l’espace sécurisé (réservé aux membres de la CPTS du VAL), rubrique Outils.

Le parcours BPCO décrit la prise en charge usuelle d’une personne ayant une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Il est destiné aux professionnels impliqués dans la prise en charge globale des patients, du secteur sanitaire, social et médico-social. 

La BPCO est une pathologie chronique respiratoire encore méconnue et sous-diagnostiquée, qui n’est pourtant pas rare et certainement sous-évalué du fait du non-diagnostic. La maladie évolue à bas bruit et engendre des surcoûts considérables à cause d’une prise en charge tardive, des nombreuses hospitalisations et le handicap généré par l’insuffisance respiratoire. De plus, la BPCO est associée à une forte diminution de la qualité de vie et de nombreux autres troubles. On sait que le tabac est le principal facteur de risque de la BPCO (80% des cas), mais également l’exposition professionnelle (bâtiments et travaux publics) ou domestique, le tabagisme passif (notamment in utero) ou les séquelles de pathologies respiratoires de l’enfance.

La BPCO ne peut être guérie, mais son évaluation précoce est très facile et peu coûteuse, sa prise en charge pluridisciplinaire ralentit son évolution et peut même inverser certains symptômes.

Les professionnels de la CPTS souhaitent décliner des actions de sensibilisation et de lutte contre le tabagisme, notamment auprès des jeunes (qui représentent un quart de la population) et des femmes enceintes, et s’associer aux journées et campagnes médiatiques; la CPTS du VAL participe chaque année au programme “Moi(s) sans tabac”.

De nombreux professionnels du territoire sont compétents en tabacologie, et certains cabinets médicaux sont équipés pour réaliser une évaluation fine de la fonction respiratoire (spiromètre, EFR, testeur CO…)., et une réhabilitation respiratoire ambulatoire de proximité (programme RESPIRE).

parcours BPCO

La CPTS du VAL compte 12,5% de personnes de plus de 60 ans sur le territoire, environ 5% ont plus de 80 ans – jusqu’à près de 7% de +80 ans à Auterive, dont + de 40% vivent seuls à domicile (données INSEE RP 2016 au 01/01/2019) contre 36% en moyenne en Haute-Garonne (diagnostic régional ARS Occitanie – avril 2017). Selon les projections démographiques, cette tendance va se confirmer au niveau régional, et la proportion des personnes âgées dépendantes, déjà important en Occitanie, atteindrait 48% en 2030 en Haute-Garonne.

Le vieillissement, l’isolement, la précarité, sont des facteurs de fragilité et de défaut de suivi, voire de renoncement aux soins. La survenue d’événements de santé indésirables ou non anticipés amène à recourir aux urgences de manière inappropriée. La généralisation de parcours de santé dédiés à la personne âgée est un enjeu et un objectif majeur de santé publique, pour limiter le recours aux urgences et prévenir la dépendance.

Il est possible de prévenir la dépendance si les affections prioritaires associées au déclin des capacités intrinsèques sont rapidement diagnostiquées et prises en charge. Le concept de vieillissement en bonne santé appelle ainsi à aider les personnes âgées à développer et maintenir des capacités fonctionnelles intrinsèques (physiques, mentales, et sociales) ainsi qu’un environnement favorable, pour leur permettre de rester à domicile et « être et faire ce qu’ils ont des raisons d’apprécier » (rapport mondial 2015 sur le vieillissement et la santé).

Le coût de la dépendance pour le système de santé est lourd. Or, le dépistage de ces altérations qui peuvent mener à la perte d’autonomie, par les professionnels et les proches d’une personne âgée, voire le sujet lui-même, est simple et peu coûteux.

La CPTS du VAL bénéficie d’une politique sociale forte engagé par les CCAS des communes qui font de la promotion du bien vieillir un axe majeur de leur politique locale, soutenu à présent par le CLS Pays Sud Toulousain qui privilégie des actions d’amélioration des conditions de vie et d’anticipation de la perte d’autonomie, pour les personnes âgées vivant à domicile.

Le projet de la CPTS du VAL s’inscrit dans une dynamique locale et régionale, et dans une démarche multidimensionnelle et pluri professionnelle, conformément aux recommandations professionnelles et de la HAS, soutenu par ses partenariats avec le Gérontopôle du CHU de Toulouse avec qui nous déployons le programme ICOPE, la Polyclinique Médicale de la Lèze (Lagardelle), le centre hospitalier de Muret (Pôle Gériatrie), le Groupe Edenis en charge des EHPAD du territoire…La collaboration engagée par la CPTS du VAL avec les acteurs du secteur médico-social (SIAS Escaliu, SSIAD, CCAS et DAC 31) garantit la proximité nécessaire à un accompagnement holistique de la personne âgée à domicile.

Notre CPTS du VAL construit son projet de manière à mettre en place les interventions démontrées probantes et répondre aux objectifs visés :

• maintenir le plus longtemps possible l’autonomie à domicile de la personne âgée fragile ou à risque de fragilité
• favoriser un maintien à domicile choisi de la personne âgée en perte d’autonomie
• améliorer le recours à l’hospitalisation et les conditions de séjour de la personne âgée hospitalisée
• promouvoir la juste prescription en développant la pharmacie clinique (

Les actions de la CPTS du VAL visant à améliorer le repérage et le parcours de la fragilité, s’inspirent de l’expérimentation mondiale de soins intégrés pour les personnes âgées ICOPE, et articule les volets prévention et parcours. De plus, ce thème a été choisi car en lien avec le type de population rencontrée et les problématiques constatées, mais également car il est inclusif et permet l’expression de nombreuses compétences et collaborations, notamment avec les acteurs médico-sociaux à domicile.

L’approche parcours a permis de décliner les actions prioritaires telles que décrites dans le programme ICOPE, les professionnels de la CPTS du VAL ont choisi d’aller plus loin en articulant les actions de prévention et de surveillance à tous les items de la fragilité.

La difficulté du thème a été le séquençage de l’action : où s’arrête le dépistage et où commence le parcours ? Aussi avons-nous choisi de décliner l’action depuis le repérage jusqu’à la prise en charge à domicile, de manière multidimensionnelle.

Ainsi, ce thème sera développé dans des actions futures centrées sur un item et décliné dans tous les aspects de la prise en charge. Par exemple, le thème « NUTRITION » évalué par une perte de poids dans le STEP 1, fera également appel à une évaluation de la déglutition, du bilan bucco-dentaire, de l’alimentation…Le thème « MOBILITÉ » fait appel à des notions d’équilibre, d’activité physique, de prévention des chutes et d’aménagement de l’environnement…

Tous les acteurs seront sensibilisés, formés et mobilisés pour une vigilance pluriprofessionnelle, pluridisciplinaire et multidimensionnelle.

Les professionnels ont articulé les projets d’action des différentes missions pour une meilleure pertinence et cohérence : la prévention de la polymédication et l’amélioration de l’observance médicamenteuse à domicile (mission 5) font écho au thème de la fragilité (mission 2), et les collaborations nécessitant une montée en compétences collectives feront l’objet des contenus de formation proposés (mission 6) dans le cadre de l’accompagnement des professionnels.

parcours fragilité

Les interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont de plus en plus pratiquées en cabinet de ville. En 2020, 222 000 IVG ont été effectuées en France, soit 4% de moins qu’en 2019. 72% de ces IVG sont médicamenteuses, qu’elles soient pratiquées en établissement ou non (DREES 2021), et la part des interventions réalisées en ville ne cesse de croître.

Selon les nouvelles recommandations, une IVG peut être réalisée jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée en ville (et jusqu’à 9 semaines en milieu hospitalier) par un médecin ou une sage-femme ayant signé une convention avec un établissement de santé, sans difficulté majeure si la charte de bonnes pratiques inscrite dans la convention est respectée. Le taux de réussite est de 95%.

Le parcours standard sur notre territoire est maîtrisé, basé sur les recommandations de bonnes pratiques. Les professionnels ont réactualisé le livret de suivi et d’accompagnement, revu les bonnes pratiques et validé un programme de formation avec les organismes partenaires. Les risques de rupture de ce parcours se situent lors de l’apparition de complications, dès lors que la patiente est orientée vers un établissement de santé, où l’organisation et la prise en charge diffèrent de la médecine de ville (changement d’interlocuteur, organisation différente, défaut de communication…)

La CPTS du VAL a pour mission d’améliorer la liaison ville-hôpital, de fluidifier et optimiser les parcours de soins, c’est-à-dire prévenir les points critiques afin de permettre une prise en charge de qualité et en sécurité, et, dans le cadre d’une IVG, en toute sérénité.

Pour en savoir plus: DREES, Etudes & Résultats – sept. 2021 n°1207 – “IVG: une légère baisse du taux de recours en 2020”

Les professionnels de notre CPTS souhaitent renforcer et valoriser leur engagement dans les actions et programmes de prévention et de promotion de la santé, en cohérence avec la politique nationale de santé et ce, dans une dimension de prise en charge pluriprofessionnelle des patients.

Grâce à son implantation territoriale et à sa capacité organisationnelle, notre CPTS constitue un point d’appui majeur pour développer des politiques de santé publique et de prévention à l’échelle du territoire.

Le déploiement d’actions dans une démarche pluriprofessionnelle autour d’une thématique en lien avec les besoins du territoire génère des effets plus importants sur les actions de prévention ou de dépistage auprès des patients, le message étant porté par l’ensemble des professionnels de santé de proximité.

La prévention est une des priorités de la Stratégie nationale de santé. C’est aussi l’une des priorités en Occitanie, avec une intervention plus ciblée vers les concitoyens les plus vulnérables, à tous les âges et dans tous les lieux de vie.

La CPTS du VAL met en œuvre des thématiques de prévention en lien avec les parcours déployés sur son territoire:

• prévention de la fragilité (programme ICOPE)
• prévention de la iatrogénie médicamenteuse et lutte contre la polymédication continue
• prévention de la BPCO et accompagnement au sevrage tabagique
• prévention des exacerbations de la BPCO en période hivernale
• prévention des complications de l’IVG médicamenteuse
• prévention de l’isolement et du burn out professionnel

Les projets de la CPTS sont relayés localement par les projets de santé des MSP qui déclinent la vaccination, le parcours de la BPCO, la prise en charge des addictions, et le dépistage des cancers dans leurs actions.

La CPTS du VAL réédite le challenge “Moi(s) sans tabac” en novembre!

formation des professionnels à la tabacologie, stands de sensibilisation et information, actions collectives et accompagnement personnalisé…forts de leur expérience, les professionnels se lancent avec dynamisme et enthousiasme dans ce nouveau défi !

Nouveautés cette année: un annuaire des professionnels engagés pour une meilleure orientation des fumeurs, une fiche bilan simplifiée, des interventions à la clinique de Verdaich qui se lance un défi énorme: arrêter ensemble, patients et professionnels! Il sont accompagnés par Sandrine Bourot, infirmière tabacologue (Eaunes), la Maison Sport-Santé, et ont répondu à un appel à projet “établissement de soins sans tabac” pour prolonger l’action et soutenir les challengers au-delà du mois de novembre. La MSP de l’Autan s’est mobilisée pour des actions de proximité d’aller vers, en proposant un stand d’information sur le marché d’Auterive. Mais aussi la MSP de Labarthe, le cabinet médical de Lagardelle, la MSP de Eaunes, la MSP-U de Pins-Justaret, la MSP du Vernet, la MSP de Miremont…tous mobilisés !

Egalement une campagne de communication suivie sur nos réseaux sociaux, animée par notre chargée de com’, qui poste des messages sur les bénéfices à l’arrêt du tabac et délivre ses encouragements pour soutenir la motivation des challengers !

La CPTS a rencontré les directions des établissements scolaires (lycée et collège) pour mener des projets avec les élèves sur des actions de prévention, dont les addictions, à la rentrée prochaine.

Enfin, une grande tombola récompensera le binôme professionnel – challenger (tirage au sort le 16 décembre lors du Gala de fin d’année): des séjours (sans obligation de partir ensemble :-), WE et activités à gagner !

La CPTS du VAL est heureuse de collaborer avec l’Association “les Ateliers du Devenir” pour proposer le programme SALUTANCE (pilote: MSP-U de Pins-Justaret)

SALUTANCE est un programme de prévention global proposant un coaching gratuit en groupe pendant un an, pour changer durablement les comportements, afin de prévenir l’apparition ou l’aggravation des maladies chroniques. Le patient est inscrit au programme sur adressage du médecin, et les groupes ainsi constitués (10 à 15 personnes) sont animés et suivis par des professionnels de la CPTS du VAL (24 séances sur 1 an alternant séances théoriques et ateliers pratiques de diététique, activité physique et entretien motivationnel). Le programme est gratuit pour les patients, les professionnels sont rémunérés par la CPTS dans le cadre de leur participation à une action de santé publique et prévention.

Le programme a démarré en janvier 2024 avec 3 groupes: Labarthe-sur-Lèze, Pins-Justaret et Auterive.

Tout savoir sur le programme SALUTANCE (présentation)

La CPTS du VAL participe aux campagnes nationales de promotion de la vaccination. Elle a organisé la campagne de dépistage et vaccination contre la Covid-19, et intègre la vaccination au cœur de ses campagnes et parcours: grippe et Civid-19 pour les populations fragiles, pneumocoque pour les patients atteints de pathologies bronchiques…

Les professionnels ont participé activement à la campagne de vaccination contre le Papillomavirus proposée aux collégiens des classes de 5ème à partir de 2023.

La CPTS du VAL porte un projet ambitieux de campagne de vaccination  contre les pathologies hivernales – qui a tendance à baisser depuis la crise sanitaire -, pour améliorer la couverture vaccinale de la population, notamment des patients à risque.

La CPTS du VAL participe et relaie les campagnes nationales de prévention et dépistage organisé des cancers (sein, colorectal et col de l’utérus).

Dans le cadre de mars bleu, octobre rose, Movember, mois sans tabac, elle soutient et accompagne les MSP dans leurs actions de prévention et promotion du dépistage.

Cette mission s’inscrit dans le cadre de l’Avenant 2 à l’ACI signé le 20 décembre 2021, publié le 31 mars 2022 au J.O. et entré en vigueur le 3 septembre 2022.

Cette mission se décline en 2 volets:

• le 1er volet correspond à l’élaboration du plan de crise (pour la 1ère année) selon les recommandations apportées par la trame nationale intitulée “lignes directrices pour la rédaction d’un plan d’action pour la participation à la gestion de crise sanitaire exceptionnelle par les CPTS” élaborée par le Ministère de la Santé et de la Prévention
• le 2ème volet correspond à la mise en œuvre des actions prévues dans le plan en cas de survenue d’une crise grave, qualifiée par l’ARS de “situation sanitaire exceptionnelle”

La cellule de crise est constituée par le président de la CPTS, d’un coordinateur SSE et un agent administratif, des référents SSE de chaque MSP du VAL et leurs suppléants, et un représentant des élus des communes du territoire.

Elle est basée à la MMG du VAL (Polyclinique Médicale de la Lèze).

Selon les recommandations de l’ARS, la CPTS du VAL a créé des coordonnées dédiées pour réceptionner le signal de l’alerte. Cette alerte ne peut émaner que des autorités. En revanche, la transmission de signaux inquiétants peut être transmise directement à l’ARS (ex: maladies à déclaration obligatoire) par mail ou par téléphone au point focal régional, porte d’entrée unique de tous les signaux sanitaires pour la région Occitanie: ars-oc-alerte@ars.sante.fr

La transmission à l’ARS de la liste des membres mobilisables en cas de crise est obligatoire, via un format spécifique car soumis aux dispositions du RGPD.

La CPTS du VAL recueille le consentement des professionnels à leur participation à la réponse en cas de SSE via le bulletin d’adhésion à l’association. Ainsi, par défaut, tout professionnel membre de la CPTS du VAL est mobilisable lors de la survenue d’une SSE sauf si il a clairement exprimé son refus. 

Le plan d’action de la CPTS prévoit plusieurs niveaux de réponse et une gradation de la mise en œuvre afin d’ajuster le niveau de réponse et tenir sur la durée en cas de crise longue:

• prise en charge de l’évènement (la CPTS peut être le 2ème ou 3ème intervenant après les autorités compétentes et acteurs ORSAN),
• continuité des soins,
• renfort des effectifs des établissements,
• télémédecine,
• logistique,
• gestion administrative de l’évènement…

Ainsi, chaque professionnel peut participer à la réponse selon ses compétences, qualifications, expériences, tout en tenant compte de ses capacités du moment (ex: état de santé, fragilité ou exemption face à la caractéristique de la crise: évènement physique ou climatique localisé, ou épidémie par exemple)

La CPTS du VAL s’appuie également sur la richesse et l’expérience de ses partenaires pour articuler au mieux  les actions de chacun des acteurs du territoire: municipalités et communautés de communes, établissements de soins, Ordre de Malte, associations…

La CPTS transmets son plan d’action à l’ARS qui s’assure de la conformité avec les plans de gestion de crise sanitaire en exercice ambulatoire et en cohérence avec les directives de la trame nationale. L’ARS veille également à la cohérence de l’organisation par rapport aux autres plans d’urgence des territoires.

Le déploiement de cette mission consiste, dès la conformité et la cohérence déclarées du plan, à la communiquer et à le mettre à disposition auprès de tous les acteurs (adhérents et au-delà) de la CPTS et des partenaires institutionnels.

La mise à jour du plan est annuelle et doit faire l’objet d’une relecture par l’ARS afin d’acter sa conformité et sa cohérence.

Lors de son colloque annuel en 2017, La HAS a réuni un panel de patients et usagers qui a défini la pertinence d’un soin comme « un soin adapté aux besoins du patient et à son environnement de vie, administré suite à un véritable échange avec le médecin/professionnel, ayant une balance bénéfice/risque favorable, utile et juste scientifiquement, et enfin un soin accessible à tous les citoyens aussi bien au plan géographique que financier ». La pertinence d’un soin a donc également un volet social et médico-social.

La pertinence et la qualité des soins est un des piliers de la Stratégie Nationale de Santé. La région Occitanie a défini des enjeux dans le Cadre d’Orientation Stratégique (COS) dont la garantie de la qualité de la sécurité et la pertinence des prises en charge et des accompagnements est l’un de ses 5 engagements.

Dans le prolongement des démarches engagées afin de proposer des solutions de mise en œuvre des missions socles, les professionnels de notre CPTS se sont accordés pour reconnaître l’intérêt de développer une démarche qualité dans une dimension pluriprofessionnelle, pour améliorer la qualité et l’efficience de la prise en charge des patients.

En effet, le mode d’organisation des CPTS est adapté à la mise en place d’échanges sur les pratiques, à l’organisation de concertations autour de cas patients et à la formalisation de retours d’expérience, notamment dans un cadre pluriprofessionnel.

Les professionnels de notre CPTS ont souhaité engager une démarche d’amélioration de la qualité en lien et en totale cohérence avec les missions socles engagées et chaque action proposée.

Les professionnels de notre CPTS ont souhaité engager une démarche d’amélioration de la qualité en lien et en totale cohérence avec les missions socles engagées et chaque action proposée, notamment la polymédication qui est également un facteur de risque de fragilité de la personne âgée.

« Ne pas juste prescrire mais prescrire juste car la iatrogénie prend naissance dès l’intention de prescription »

Les données probantes démontrent que la fréquence des problèmes médicamenteux, des risques d’effets indésirables et d’erreurs médicamenteuses est corrélée avec le nombre de médicaments pris par un patient. L’émergence de phénomènes nouveaux tels que les résistances bactériennes, les effets néfastes de la iatrogénie, de même que la permanence des évènements indésirables dont 51% seraient évitables incitent à poursuivre les efforts de gestion des risque sur ce segment d’activité (PRS 2022 Occitanie).

Réfléchir à la « juste prescription » est donc l.objectif majeur de notre action, engageant non seulement les prescripteurs, mais également l’ensemble des acteurs pour promouvoir le bon usage du médicament, sensibiliser quant aux interactions médicamenteuses, évoquer le « réflexe iatrogénique » avant de traiter ou « surenchérir » face un nouveau symptôme, ou tout simplement privilégier les mesures hygiéno-diététiques avant le recours à l’allopathie…

Notre CPTS souhaite s’inscrire dans un nouveau paradigme de « prescription raisonnée et concertée » en promouvant notamment la pharmacie clinique, aide précieuse apportée aux prescripteurs pour adapter et sécuriser les prescriptions et avoir une vision globale, pertinente et efficiente du traitement.

Cette action s’articule parfaitement avec la Mission socle 2 relative à la Fragilité. Parce qu’elle  repose sur des facteurs humains, la prise en charge médicamenteuse comporte des risques importants d’erreurs, et plus particulièrement chez les personnes de plus de 65 ans polymédiquées.

En outre, il existe une sous déclaration des événements indésirables graves survenus en ville.

Il s’agit donc d’encourager une approche collaborative entre les pharmaciens et les généralistes, les établissements de soins et les professionnels libéraux, mais également communautaire avec tous les intervenants et acteurs de santé, pour une sensibilisation aux problématiques actuelles d’ajustement des prescriptions aux besoins du patient.

Sur le territoire de la CPTS du VAL, plus de 20% de la population est exonéré au titre d’une ALD, relative à un diabète (4%), une affection maligne (3,5%), une maladie cardio-vasculaire (4,1% dont 2,2% maladie coronaire), ou une affection psychiatrique (1,8%).

4,5% des patients de + 70 ans n’ont pas déclaré de médecin traitant, ce qui constitue une difficulté majeure en termes de suivi médical, sachant que 13% des patients de +65 ans ont eu au moins 10 molécules distinctes prescrites délivrées au moins 3 fois en 1 an, ce qui définit une polymédication continue, donc un facteur de risque élevé en termes de iatrogénie et de fragilité.

Pour mener à bien cette mission, un groupe de travail pluriprofessionnel s’est constitué pour expérimenter le Bilan Partagé de Médication comme outil de lutte contre la polymédication, d’amélioration de l’observance médicamenteuse et de prévention du risque iatrogène, faisant intervenir tous les acteurs du soin autour du patient.

Que ce soit pour une amélioration des pratiques, une optimisation des parcours et des processus de soins, ou une meilleure relation entre les intervenants du soin, les professionnels ont exprimé le besoin de constituer une cellule Qualité afin de mener cette démarche au sein de la CPTS: analyser les situations et les pratiques, proposer des solutions d’amélioration, évaluer, ajuster, signaler, se soutenir et s’entraider pour lutter contre l’isolement professionnel, démêler les situations complexes pour une montée en compétences collectives.

Dans un contexte de tension démographique, notre communauté professionnelle souhaite s’organiser et réaliser des actions d’accompagnement des professionnels de santé, notamment les jeunes en formation ou jeunes diplômés, de façon à mettre en avant le caractère attractif du territoire afin de favoriser et faciliter les installations en exercice de ville.

Ces actions s’inscrivent parmi les actions de communication menées par la communauté professionnelle afin de promouvoir ses activités auprès des professionnels de santé et auprès de la population.

Notre CPTS a choisi de mener des actions d’accompagnement et de communication pour travailler sur l’optimisation de l’existant et développer l’attractivité du territoire.

Pour cela, nous avons réfléchi à plusieurs thèmes issus des constats ou problématiques évoquées par les professionnels :

• La communication interne ou comment partager les informations, fédérer et créer du lien entre les professionnels du territoire
• La communication externe ou comment se faire connaître, décloisonner le système, établir des partenariats et être vus et compris par les usagers
• L’attractivité et la fidélisation par l’accueil des étudiants, le développement de pratiques innovantes, l’incitation à la recherche, l’exercice partagé et coordonné
• L’accompagnement des professionnels par l’amélioration des conditions d’installation et d’exercice, l’appui d’un réseau professionnel expérimenté, l’harmonisation et la sécurisation des pratiques, la montée en compétence individuelle et collective par la formation et l’élaboration de protocoles pluriprofessionnels.

La CPTS du VAL a à cœur d’accompagner et de prendre soin des professionnels de son territoire.

Par la formation, la prévention, l’organisation d’évènement festifs ou fédérateurs, l’association cherche à sensibiliser les soignants à la prévention de l’isolement et à l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle.

Le premier souhait des professionnels a été de se connaître. Aussi, la création d’un annuaire de ressources et de compétences sur le territoire a été unanimement plébiscitée.

Il permet d’établir une cartographie des compétences disponibles et nécessaires à l’exercice des missions, favorisant ainsi l’orientation des patients. Il détaille également les spécificités des professionnels pour un usage pertinent des ressources en quantité et en qualité, pour afficher et valoriser des compétences recherchées (compétences rares, expertise, réseau, matériel spécifique…).

Pour se montrer, se faire connaître et s’ouvrir au public, la CPTS du VAL a créé ce site internet qui est alimenté au fil de l’actualité et des projets proposés. C’est aussi bien une vitrine sur les actions menées, qu’une fenêtre pour montrer son intégration dans le territoire et l’intérêt d’un tel dispositif pour les professionnels, les usagers et les municipalités. Le site de la CPTS affiche également les informations et messages utiles relatifs à l’actualité et aux actions de prévention, les appels à candidater aux projets à venir, le calendrier…

La CPTS du VAL diffuse également ses informations via une Newsletter et est présente sur les réseaux sociaux.

Un système de partage d’information et de coordination est un outil indispensable. L’évolution de la règlementation en termes de partage de données et la génération de professionnels nés avec les smartphones, ainsi que l’essor dû à la crise sanitaire, ont permis le développement rapide de la santé numérique.

La CPTS du VAL a choisi de faire participer les professionnels du territoire à la définition des besoins fonctionnels d’un système d’information et de coordination. Pour cela, un « référent » a été désigné au sein de chaque groupe de travail pour ensuite faire une synthèse des problématiques et des besoins afin de choisir un outil numérique. Les équipes de soins primaires ont testé différents outils numériques pour un retour d’expérience permettant une décision collégiale.

C’est la solution ENTR’ACTES qui a été choisie comme outil de coordination numérique à l’échelle territoriale. Cette plateforme est mise gratuitement à disposition des professionnels qui peuvent ainsi communiquer par messagerie instantanée sécurisée, partager des informations et données confidentielles, créer des équipes de soins de proximité autour du patient et retrouver les interventions relatives à un parcours de soins dans le respect des règles de confidentialité et de sécurisation requises.

La crise sanitaire a permis l’essor considérable de la télémédecine: téléconsultation, téléexpertise. Les professionnels de la CPTS du VAL se sont inscrits dans ces nouveaux usages numériques pour améliorer la fluidité du parcours de soins, la liaison avec le 2nd recours, la circulation des informations et le partage de données. La plateforme Entr’Actes propose également une solution de télémédecine disponible pour tous les professionnels de la CPTS.

Par ailleurs, la CPTS du VAL fait la promotion et accompagne professionnels et usagers dans l’activation et l’utilisation de Mon Espace Santé. Ainsi, elle participe avec les municipalités à des ateliers “santé numérique” pour aider les usagers à activer leur compte, organise des formations à l’utilisation des outils numériques pour les professionnels…

La CPTS du VAL et son partenaire Côté Soins Formation proposent des actions de formation aux professionnels du territoire. Des formations médicales (PMA, spirométrie, SAOS…), des formations pluriprofessionnelles (tabacologie, ETP…), ou des soirées thématiques animées par nos professionnels experts, relatives aux problématiques et pratiques rencontrées au quotidien.

Les échanges menés avec les partenaires et l’axe fort prôné par notre CPTS de collaborer avec le secteur médico-social et social, nous ont conduit à proposer des actions d’intégration et de formations pluriprofessionnelles. Le cloisonnement du système prive le patient de la plus-value apportée par une synergie des praticiens et des aidants professionnels, dont la connaissance fine voire intime du patient aide à la compréhension et à la cohérence d’une prise en charge globale et systémique de la personne à domicile.

Mieux connaître, reconnaître et associer les aides à domicile aux actions de suivi et de prévention, permet à la CPTS d’avoir des sentinelles et des relais pertinents auprès des patients et des aidants au quotidien.

Mieux connaître les partenaires permet également une meilleure lisibilité des dispositifs de coordination et d’appui aux professionnels dans la gestion et la prise en charge des cas les plus complexes, souvent méconnus et sous-utilisés par les professionnels de santé libéraux.

La CPTS du VAL propose régulièrement des actions de formations pour étayer ses parcours, décloisonner les secteurs sanitaires et médico-sociaux, et permettre une montée en compétence collective.