Hier mercredi 23 novembre s’est tenue la soirée de formation sur la iatrogénie et la découverte du Bilan Partagé de Médication proposée par la CPTS du VAL.
30 professionnels, pharmaciens et équipes d’officine, professionnels de santé et du domicile, ont été accueilli à la Polyclinique de la Lèze pour assister à la formation.
Nous tenons à remercier Mr Rémi Gauthier, directeur, et Mr Thibaud Galy, son adjoint, pour la qualité de leur accueil : des conditions particulièrement confortables et un buffet gastronomique pour accompagner les interventions originales de nos expertes: Dr Julie Ramette, Dr Lara Volle-Couderc et Dr Marie-Dominique Hémain.
La iatrogénie, dans un contexte de vieillissement de la population, chronicisation des pathologies et la fréquence des polypathologies, est un sujet majeur de santé publique. Le BPM permet d’évaluer et améliorer l’observance thérapeutique et la tolérance médicamenteuse, d’adapter la forme galénique aux besoins du patient, de limiter les interactions et effets indésirables des médicaments.
Au-delà de l’outil, chaque intervenant autour du patient a un rôle à jouer devant tout changement de l’état habituel du patient, en cas de confusion ou de chutes, lorsque le pilulier « déborde », que la forme galénique n’est plus adaptée et /ou la tolérance au traitement menacée.
En cela, les professionnels du domicile sont des lanceurs d’alerte devant tout changement d’état du patient, confusion, stratégies d’adaptation ou d’évitement mises en place par le patient ou l’entourage. Le suivi d’une ALD comporte un renouvellement périodique et systématique des traitements prescrits. Une « réactualisation » périodique des traitements peut être utile pour prévenir le risque iatrogène, et/ou devant tout nouveau symptôme.
Inscrit dans les missions du pharmacien et mis en place depuis 2018 (sans prescription et valorisé), le BPM est encore mal connu et a reçu un accueil très mitigé de la part des médecins. Considéré comme chronophage et complexe, il est peu donc utilisé aujourd’hui. Pourtant, c’ est un outil efficace pour lutter contre la polymédication et le mésusage des médicaments.
Dans le projet de la CPTS, la relation du binôme médecin-pharmacien est essentielle pour initier cet échange, qui ne peut se faire sans concertation de l’une ou l’autre des parties: le médecin traitant sera sollicité pour un échange avec le pharmacien et devra connaitre les modalités de réalisation afin d’adhérer au processus pour améliorer la prise en charge de son patient. Le médecin traitant doit donc s’approprier le dispositif, et le pharmacien doit adapter le format du BPM aux attendus de l’équipe de soins.
Le parcours “prévention de la iatrogénie et amélioration de l’observance” de la CPTS du VAL est proposé aux professionnels qui souhaitent mettre en œuvre le BPM pour le bénéfice de leur patients et utiliser cet outil dans le cadre des RCP (Réunions de Concertations Pluriprofessionnelles) par exemple.